Semi-hauturier - le cadre réglementaire de la navigation

La navigation semi hauturière occupe une place spécifique dans le dispositif réglementaire français relatif à la sécurité en mer. Encadrée par la division 240, elle correspond à une zone de navigation comprise entre 6 et 60 milles nautiques d’un abri. Cette tranche intermédiaire exige un niveau de préparation supérieur à la navigation côtière sans pour autant relever des conditions extrêmes de la haute mer.
Cet article fait le point sur ce que ce modèle implique concrètement en matière d’équipement pour la navigation, de règles de sécurité, de compétences requises et de financement du bateau adapté au programme semi-hauturier. Suivez le guide !
Définition réglementaire de la navigation semi-hauturière
La division 240, révisée régulièrement par le ministère de la Mer, définit cinq zones de navigation selon l’éloignement d’un abri. La semi-hauturière concerne les navigations entre 6 et 60 milles nautiques d’un abri, en conditions de mer modérée à agitée. Elle impose d’avoir un matériel d’armement et de sécurité renforcés, sans atteindre le niveau requis pour les navigations dites hauturières (applicable au-delà de 60 milles).
Zones de navigation selon la division 240
Zone de navigation | Distance par rapport à un abri | Exemple d’usage |
---|---|---|
Navigation basique | Jusqu’à 2 milles | Voile légère, petites unités |
Côtière | Jusqu’à 6 milles | Navigation de jour, proximité côtière |
Semi-hauturière | De 6 à 60 milles | Croisière courte ou pêche au large |
Hauturière | Au-delà de 60 milles | Grande plaisance, transat |
Équipements obligatoires pour la navigation semi-hauturière
Conformément à la division 240, une embarcation naviguant en zone semi-hauturière doit être équipée de dispositifs permettant d’assurer la sécurité de l’équipage en cas d’avarie ou d’évacuation. Voici la liste du matériel de sécurité obligatoire à bord.
-
Gilet de sauvetage 150 N : un par personne à bord, porté ou immédiatement accessible.
-
Dispositif lumineux individuel : lampe flash intégrée ou fixée au gilet.
-
VHF fixe avec ASN : obligatoire, avec licence valide.
-
Radeau de survie hauturier : capacité équivalente au nombre de personnes à bord.
-
Trousse de secours côtière ou semi-hauturière : contenants rigides, contenu contrôlé.
-
Bouée fer à cheval avec feu : prête à être mise à l’eau.
-
Pompe de cale manuelle ou électrique : testée avant chaque départ.
-
Moyens de repérage lumineux : feux rouges à main, fumigènes flottants.
-
Extincteurs portatifs : adaptés au type de moteur, vérifiés.
-
Compas magnétique fixe : avec étalonnage.
-
Cartographie papier et électronique : cartes marines à jour, traceur GPS.
-
Annuaire des marées + règlement de navigation : selon la zone concernée.
-
Journal de bord : recommandé (voire exigé en location ou usage pro).
Compétences requises pour le chef de bord
Le niveau de compétence requis du chef de bord n’est pas défini par un brevet spécifique pour cette zone, mais en pratique
-
le permis hauturier est fortement recommandé pour les bateaux à moteur (obligatoire si VHF fixe)
-
des notions de navigation astronomique, de météorologie marine et de gestion de l’énergie sont utiles
-
une maîtrise du fonctionnement de tout l’équipement de sécurité est attendue
-
il est également conseillé d’avoir suivi une formation au secourisme maritime et un stage de survie en mer, même si non obligatoires dans le cadre de la règlementation
Choix du bateau semi-hauturier
Les bateaux de pêche et les bateaux de plaisance en eaux semi-hauturière doivent présenter certaines caractéristiques techniques.
-
Catégorie de conception CE B (navigation au large, vent jusqu’à force 8, mer jusqu’à 4 mètres).
-
Longueur recommandée : entre 7,5 et 12 mètres.
-
Bateau à moteur in-board diesel fiable ou double motorisation, si navigation intensive.
-
Capacité d’emport d’eau douce, carburant, vivres pour 24 à 48 h minimum.
-
Redondance des systèmes de navigation (traceur + carto papier + compas).
-
Circuit électrique dimensionné pour alimenter feux, VHF, pompe, etc.
Quelques conseils pratiques pour naviguer responsable
Naviguer en semi-hauturier, c’est aussi une affaire de culture nautique. Voici quelques bonnes pratiques issues d’expériences sur l’eau !
-
Toujours prévoir un itinéraire clair, avec une mise à jour météo la veille ET le matin même.
-
Faire une vérification complète de l’état de l’équipement de sécurité (batteries, extincteurs, gilets, etc.)
-
Ne jamais prendre la barre sans assurer deux moyens de communication à disposition (VHF + téléphone satellite ou balise).
-
Garder à portée de main une lampe flash, même de jour.
-
Lire au moins un article d’actualité sur les zones de navigation visitées : marée, condition de mer, passages délicats.
Financer son semi-hauturier en 2025 – 5 offres qui changent la donne
Vous pouvez assurer le financement de votre voilier ou bateau de plaisance à moteur aisément en fonction de vos moyens et de vos envies. Focus sur les offres à votre disposition :
1. Naviguer aujourd’hui, acheter demain – la LOA
Envie de tester sans acheter tout de suite ? La location avec option d’achat permet de prendre la mer rapidement, en échelonnant les paiements, avec la possibilité d’acheter le bateau en fin de contrat. Une belle manière d’explorer les eaux intérieures et de prendre confiance au-delà de la ligne de mouillage des 6 milles.
2. Crédit Bateau CGI Finance – l’achat maîtrisé
Adapté à tous types de bateaux à moteur ou voiliers, neufs ou d’occasion, le crédit bateau basique propose une durée personnalisée (jusqu’à 180 mois), un taux fixe, et la possibilité de partager la propriété.
3. Locassurance Plaisance – sécurité et flexibilité
Ce montage malin combine location + assurance, avec possibilité de revendre le contrat si besoin. C’est le format favori des jeunes actifs qui veulent profiter des joies de la plaisance en mer sans engagements lourds, mais rester bien assurés.
4. Libersea – LOA + entretien moteur + assurance
En 2025, les offres tout-en-un ont le vent en poupe. Libersea ajoute l’entretien du moteur, une assurance plaisance, et même choisir des options en complément (assurance dispositif de remorquage, sous-location). C’est simple, fluide et évolutif.
5. Crédit Assurance Plaisance – sérénité long terme
Dans cette nouvelle version, l’assurance est incluse dans le financement. Idéal pour les bateaux jusqu’à 30 ans, et pour les propriétaires prudents. En cas d’aléa, l’assurance prend le relais : responsabilité civile, dommages, assistance… tout ce qui compte.
Naviguer responsable en semi-hauturier
La navigation semi-hauturière est une pratique encadrée, exigeant un navire adapté, un armement complet, une culture de la vérification et de la gestion des risques. Elle constitue une montée en autonomie légitime pour tout plaisancier souhaitant naviguer au large sans s’engager dans un programme transocéanique.
Elle représente un modèle de navigation intermédiaire pertinent, techniquement structurant, et économiquement accessible si le financement applicable est bien anticipé.
FAQ sur le semi-hauturier
Quels équipements pour la navigation semi-hauturière ?
Pour une navigation semi hauturière de plaisance à usage personnel, l’équipement à bord doit être conforme au règlement de la division 240. Cela inclut notamment une VHF fixe, une trousse de secours adaptée, un ou plusieurs radeaux de survie, des dispositifs lumineux de repérage (feux à main, lampe flash), des équipements individuels de flottabilité et l’ensemble du matériel de sécurité obligatoire, révisé régulièrement.
Quelles sont les règles de sécurité en mer ?
Le sujet de la sécurité en mer est primordial afin de limiter le danger. Il repose sur le respect des exigences légales en vigueur, notamment l’état du matériel obligatoire à bord des navires de plaisance (bouée, feux, extincteurs). Chaque équipement individuel de flottabilité doit être adapté à l’utilisateur et en bon état. La division 240 impose une vérification systématique avant chaque départ.
Comment préparer un voyage en semi-hauturier ?
La préparation du voyage semi hauturier suppose de connaître sa côte, de contrôler tout le matériel de sécurité, et d’anticiper les avertissements météo. L’embarcation doit être vérifiée point par point. Ces conseils pratiques sont essentiels pour pouvoir naviguer en autonomie tout en restant dans le registre réglementaire.